500 GP Bicilindrica

Après 1958, Ducati avait interrompu sa participation aux compétitions internationales de motocyclisme. C'est pourquoi le lancement de la 500 GP en 1971 a rendu les fans fous d'attentes : enfin leur marque préférée était de retour dans son élément naturel.

Taglioni utilise le boîtier "prototype" coulé en sable qu'il avait conçu pour les premières expériences sur la 750. Sur celui-ci, il a ajouté deux composants thermiques provenant de la 250 monocylindre (avec ressort, culasse non Desmo). Afin d'optimiser les performances du moteur, une sixième vitesse a été ajoutée à la boîte de vitesses.

La boîte de vitesses et le système électrique étaient les éléments les plus problématiques de ce modèle qui, avec une puissance de 72 ch à 12 000 tr/min, était assez compétitif vis-à-vis des autres 500 du championnat. La caractéristique la plus remarquable de cette moto est probablement le fait qu'il n'a fallu que six mois pour la développer.

La moto a fait ses débuts à Modène. Les deux pilotes (Spaggiari et Giuliano) et leurs Ducatis ont immédiatement prouvé leur valeur ; malheureusement, des problèmes mineurs les ont obligés à se retirer avant la fin de la course. Lors de la course suivante, à Imola, Spaggiari abandonne à nouveau, tandis que Giuliano termine derrière Agostini et son incomparable MV à trois cylindres.

Bien qu'elle n'ait pas encore déployé tout son potentiel, cette moto s'était révélée compétitive dès le début et Ducati se mit à la recherche d'un pilote capable d'en tirer le meilleur parti. Le premier choix fut Hailwood, mais le Britannique n'était pas disponible. Finalement, le choix s'est porté sur Phil Read, qui a réussi à terminer deuxième après Ospitaletti. Read a également participé au championnat du monde d'Imola, mais ses problèmes de boîte de vitesse l'ont empêché de terminer en deuxième position. Il a finalement terminé quatrième.