Atteindre les 5 200 mètres du camp de base de l’Everest fut un instant suspendu, plus intime que célébratoire. Le lever du soleil sur les sommets était magnifique, bien sûr, mais ce dont je me souviendrai le plus, c’est le sentiment d’être petit, reconnaissant et plein de questions.

Peut-être que les moments les plus intenses furent lorsque, en roulant à travers la Chine ou affrontant des sections hors route difficiles, j’ai ressenti le privilège et la fragilité d’être là, oscillant entre l’euphorie et l’émerveillement.

Avant de partir, je comptais sur ma Multistrada V4 Rally, soigneusement choisie pour sa capacité de réservoir et sa promesse de fiabilité. Sur la route, cependant, j’ai compris que la sécurité n’est jamais absolue et que chaque jour, la route enseigne quelque chose, que ce soit la nécessité de s’habiller en couches pour le froid mordant ou le désir de se laisser surprendre, malgré les attentes.

Alors que le voyage de retour continue, je continue à me demander ce qui me pousse à partir, encore et encore. Peut-être, plus que la destination, c’est le désir d’entendre mes pensées dans le casque, de vivre des journées pleines, parfois difficiles. Et s’il y a vraiment une récompense à la fin, ce sera peut-être cette nouvelle conscience, acquise grâce à l’altitude et aux kilomètres, qui m’accompagnera où que j’aille.